C’est en lisant les œuvres de James JOYCE (notamment « Finnegan’s Wake « et « Ulysse ») que Michaël BAIGNEAUX s’est intéressé au langage et plus particulièrement au langage écrit. Dans une approche plus graphologique que calligraphique, il a d’abord exploité le dessin de l’écriture en excluant le code. En effet, chacun de nous, dans son écriture personnelle s’éloigne des codes graphiques des lettres appris à l’école et en a tiré un graphisme permettant d’identifier son écriture. Il est intéressant de remarquer cela débouche sur des similitudes de formes, de dessins de lettres entre divers individus, sans pour autant vouloir signifier la même lettre ! De là est venue l’idée de l’alphabet ambigramme ou plus précisément ambivalent. Dans le principe de cet alphabet, il s’agit de trouver dans différentes écritures manuscrites les formes communes pour 2 ou 3 lettres de notre alphabet. Il en est résulté dans un premier temps un alphabet de 13 signes dont l’efficience grammaticale est similaire aux 26 lettres habituelles. Depuis cet alphabet en est réduit à 9 signes évoquant chacun 2 ou 3 lettres, avec la possibilité de combiner certains signes entre eux pour en obtenir de nouveaux correspondants eux aussi à un certain nombre de lettres. analisant l'efficience des lettres et de la grammaire
Ainsi donc, Michaël BAIGNEAUX couvre des pages de textes sans ponctuation ni espaces pouvant, par le caractère ambivalent de l’alphabet qui les compose, avoir autant de sens différents que de spectateurs/lecteurs désireux de les déchiffrer !Il met le spectateur devant lui meme, l'obligeant a un travail d'idenditification Les résultats sont des codes graphiques, tout à la fois familier et agréablement étrange.
vous remarquerez parfois qu'il est écrit ambigramme ou ambivalent, il semblerait que le mot ambivalent soit toutefois plus juste.
signes ambivalents
encre sur papier
50 X 65
2004
sans titre
collage sur miroir
39 X 54
1999
sans titre 2
collage sur miroir
39 X 54
1999
sans titre 3
collage sur miroir
1999