WAKE UP
exposition visible
du 7 octobre au 5 novembre 2011
au centre culturel Louis Aragon de RAISMES 59590
renseignements au 03 27 14 94 23
L’ensemble de mon travail pourrait être comparé à un brouhaha visuel où le politique, le spirituel, le philosophique s’emmêlent pour tirer un large portrait de l’humain, reprenant des éléments de la mémoire (voir de la conscience) tant collective qu’individuelle et bafouant parfois les idéaux. Le discours s’accorde avec le vivant tant par la multiplicité des propositions esthétiques que par le large éventail des centres d’intérêts. Plutôt à aborder comme de l’art action, mon travail se situe dans la nécessité de la prise de position ; exister (en tant qu’individu dans le milieu social) étant se définir par rapport à l’autre. J’entreprends dès lors, l’art comme expression du vivant, comme une bannière, un micro, avec l’intention de provoquer une réaction, d’ouvrir un débat. Médium d’idées, d’idéaux, moteur de toute société en crise.
Relevant les dichotomies de symbiotiques idéologiques, faisant dès lors survenir la rupture intrinsèque de valeurs contemporaines (prenant leur source à un point plus ou moins éloigné de l’histoire), je cherche, (ou j’instaure) une instabilité dans un mécanisme pré-apocalyptique qui est portée au regard du spectateur, mais, cependant, dans une distanciation relative nécessaire à l’élaboration de l’oeuvre. Je n’utilise pas de médium en particulier afin de conserver une liberté dans ma création et tente une élaboration conjointe du discours et de l’œuvre. Ils ne font qu’un sans verser dans un paradigme douteux.
Je reprends des codes universels ou socio-culturels en les transgressant, leur attribuant une dimension tragi-ironique faisant osciller le spectateur entre sourire et questionnement, allant même aux limites de la confrontation.
Chaque œuvre illustre des paroles, des avis autour de la politique, de partis politiques; empruntes d'ironie, elles posent toutefois un questionnement sur les valeurs exprimées, et sur le positionnement que peut prendre l'individu par apport à ces dernières.
L'affiche, qui reprend une photo de l'expo, prend des allures d'affiche électorale où le geste prend le pas sur la parole; au moins le programme est clair!!!
premiers travaux pour un projet d'installation vidéo
"INVESTIGATIONS"
Les investigations de Michaël BAIGNEAUX mènent avant tout une réflexion sur le rôle de l’image en tant que médium de communication, interrogeant la valeur de son contenu.
Qu’elles prennent formes de vidéo, le plus souvent des plans séquences, ou d’images photographiques, elles montrent le plus souvent un personnage seul, dans une activité loin d’être romanesque, scènes quotidiennes sans grand intérêt (préparation du café, balayage d’un intérieur, la sieste, ou devant la télé, au travail sur l’ordinateur… depuis l’avènement d’internet, on s’expose jusque dans le plus anecdotique, chose que la téléréalité avait compris bien avant).
La banalité de ce contenu se trouve mise en porte à faux par le fait que le personnage mis en scène n’est autre que l’artiste, grimé. Il s’amuse de l’expérience de l’immersion qui servirait à mieux appréhender la complexité d’un environnement, d’une situation, en s’y confrontant, posant tour à la fois, un regard ironique, pathétique sur le rôle et les dérives des moyens de communications. Ces performances, non dénuées d'humour, interrogent plus qu’elles ne stigmatisent la position (la prise de position) des auteurs d’images. Le terme « point de vue » prend alors un sens plus idéologique qu’esthétique. Se pose alors la question du réalisme de ce qui est montré, de son degré de rapport à la réalité (à quelle réalité d’ailleurs). Parfois, la fiction est plus parlante que la réalité, tout dépend à quelles fins!
Et puis, suffit-il de de s'immerger dans une situation pour en comprendre toute la complexité, le dramatique, quand on sait que, pour l'auteur, elle se termine à la fin de son travail?
Marquant radicalement la distance avec la fonctionnalité de l’espace, le travail de Michael BAIGNEAUX instaure une sorte d’incongruité qui ne se manifeste que pour provoquer le questionnement. Il y a dans le concept d’installation la volonté de se mesurer à l’espace, d’en interroger la spécificité même. L’artiste emprunte ici un chemin de traverse donnant à l’œuvre une dimension de « contre pied-de-nez » ; il délaisse les murs et cimaises (qui ont été retirées) pour investir le plan de la salle ainsi que les montants de fenêtres, comme pour entrer en résistance contre un dogme de la présentation. Mais son irrévérence met en valeur le lieu même, plus que toute autre exposition au préalable. La rupture est consommée. Le caractère spartiate de la proposition assume cette volonté de ne pas céder à la séduction facile du « beau travail artistique » offrant une transgression de la muséologie du lieu pour mieux mettre en lumière sa spécificité. Car c’est de cela qu’il s’agit ; de la relation qui se crée entre une œuvre et le lieu de présentation.
"Non Conforme" est une installation in situ qui fait écho à un édito de Jean Marc Lepachelet dans la lettre des adhérents vantant le 215 (galerie d’exposition) et son apport en tant que vitrine pour la maison de la culture. Cette fenêtre sur le dehors, ce rôle de vitrine, qui n’a pour but que d’attirer le passant et lui faire pénétrer le lieu, est victime d’une perversion, car rien ici n’est visible depuis l’extérieur. L’espace semble vide malgré la signalétique qui indique qu’il y a bien une exposition d’arts plastiques. La vitrine tient-elle encore son rôle avec cette dissonance ? Toujours est-il qu’il est plus facile pour quelqu’un qui est déjà dans les murs de se rendre compte de la supercherie. L’ironie évidente du titre de l’exposition se dévoile. Elle fait partie intégrante de l’installation pour mieux mettre en avant son sens profond. Elle agit comme un pendant, posant la question de la conformité d’utilisation de l’espace de présentation. S’ajoute à cela le choix des matériaux utilisés, leur mise en œuvre. Michaël BAIGNEAUX utilise un bâche plastique d’atelier maculée de taches de peinture, des lattes de bois d’un sommier, d’anciens cartons d’invitation du 215. Il crée avec cela un effet de temps de retard, comme si quelque chose était passé et déjà fini, instaurant un rapport ambigu avec le spectateur.
Un second plan de lecture s’offre alors à ce dernier. La galerie est le lieu d’une distorsion temporelle entre le présent du spectateur et le passé de l’artiste. La question de survie de l’artiste (par là même la question de survie de l’art) se pose, et cette notion de survie contient irrémédiablement l’idée de mort. Le vide créé par l’œuvre, le temps de retard imposé au spectateur instaure un sentiment d’absence, de disparition ; les lattes de bois sont l’incarnation d’un gisant. L’artiste s’efface, disparait, laissant le spectateur dans son passé car une exposition n’est que l’incarnation d’une idée créatrice passée d’un artiste ; lui est dans un ailleurs, déjà dans une projection future , donc avec un temps d’avance, c’est cela son présent. Oui c’est bel et bien de cela dont il s’agit : de ce rapport entre l’art et le lieu de présentation, théâtre du révolu.
VAINITES
tirages numériques 2010
Couveuse d'Idées
Je Veux Etre Beau
Je Veux Rester Jeune
(version internationale)
Je Veux Rester Jeune
Un grand merci à l'équipe des maçons et leurs stagiaires
de gauche à droite: Ulrich DEBAY (maçon), Christophe GRAMMONT (stagiaire), et Jacquo DUFOUR (maçon)
absent de la photo Steven MAYAR
remerciements à la municipalité de BEUVRAGES, à Stéphane DUBRUNFAUT pour avoir eu l'envie de réinstaller ce travail, à Bruno RIBLE pour les solutions techniques, et à Joël JUMEL pour avoir accepter ce surplus de travail
merci à David pour son aide à la refection des oeufs.